Le n° 26 de l’Art de l’aquarelle vient de paraître. Dans la rubrique actualités, rencontre avec la Japanese Watercolor Society présidée par Ryoyu Fukui.
Trois artistes révélés : le belge Fernand Thiepondt, membre d’aquarellistes en Nord et le russe Sergey Kurbatov, et en fin de magazine le français Olivier Oudard, sans oublier la «peinture préférée» d'Alex Powers, suivie de 8 artistes avec la rubrique «ma dernière peinture».

A la rencontre de l'esprit du lieu selon le Français Théo Sauer, puis nous apprenons comment évoluer en tant qu'artiste pour «devenir un artiste à succès» par le groupe d’artistes composé de Janine Gallizia qui, nous livre aussi en pages 84 à 87 «les clés de la réussite» et de   Mark Mehaffey,    Chen Chung Xei et   David Poxon.

Le portfolio du Thaï Direk Kingnok, la touche libre du roumain Corneliu Dragan et la vie d’artiste du turc Orhan Gürel .
Rencontre dans l’atelier de l’américaine Katherine Chang Liu qui pratique l’abstraction en mixed media et avec la russe les monochromes de la russe    Dasha Rybina qui nous livre les secrets du monochrome.
Un dossier autour de John Singer Sargent et de ses disciples :   Iain Stewart, Ted Nuthall, Lucy Willis et Keith Hornblower.
Enfin, la rubrique technique avec les textures du hongkongai Stephen Yau, puis le concours des lecteurs qui récompense Claude Carretta.

L'actualité

La Japanese Watercolor Society

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Œuvre de Yachiyo Beck.

La JWS, fondée en 2010, a une histoire plus relativement courte, mais néanmoins prospère, comparée aux autres sociétés japonaises. Un des événements phare fut la célébration de ses cinq premières années. Comme le précise Ryouyu Fukui, président de la JWS : "La société est gérée par les artistes qui chacun à leur façon promeuvent l’aquarelle, aussi bien à l’intérieur de nos frontières qu’à l’étranger. La JWS joue en fait le rôle d’un pôle qui soutient globalement chacun de ses membres, en annonçant leurs expositions et la sortie de leurs ouvrages."

La Biennale de Brioude

Huit mille visiteurs, 370 œuvres vendues pour cette biennale d'été à laquelle ont participé Marc Folly, Pascal Pihen, Yves Coladon et Tom Joseph.

Le fait que l’on en soit à la 7e biennale – avec beaucoup de choses déjà vues lors des éditions précédentes – nous a donné envie de vraiment aller vers des choses différentes.

Page 12 Sylvia Crozemarie, présidente de la biennale

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Diane Boilard, Bernache II, 30 x 30 cm.


Révélations

 

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El festival. 56 x 76 cm.

Le belge Fernand Thienpondt

Je considère l’aquarelle (et toute forme d’art, d’ailleurs) comme une manière de vivre plus intensément, en apprenant à mieux « voir » et « sentir » ce qui nous entoure. Cela transparaît dans mes « observations de la nature ».

Dans mes oeuvres, je m’efforce de créer des scènes captivantes avec la lumière, le choix et les valeurs des couleurs, l’atmosphère et le mouvement. Page 16 Fernand Thienpondt


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Poem about Drying Linen. 27 x 37 cm.

Le russe Sergey Kurbatov

J’aime par-dessus tout peindre la neige ; de novembre à avril, tout en est recouvert. Selon la lumière et le temps, elle arbore de multiples nuances, très subtiles.
Ma palette dépend du sujet que je peins. Mais j’emploie le plus souvent l’ocre jaune, la terre de Sienne brûlée et l’indigo. La plupart du temps, j’utilise 2-3 couleurs de base et 2-3 couleurs additionnelles.

Page 17 Sergey Kurbatov

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Soleil couchant. 2013

Le Français Olivier Oudard

2e lauréat du concours permanent, Olivier réalise des portraits vivants.

Je débute par un dessin au crayon, plus ou moins précis, en fonction des personnages que je représente : lorsqu’il s’agit de gens de mon entourage, il faut qu’ils soient parfaitement reconnaissables, ce qui est le dernier de mes soucis pour d’autres modèles. Je ne sais pas vraiment où je vais lorsque je débute une peinture, je commence en général par le visage, qui est la seule partie que j’ai l’impression de maîtriser un tant soit peu, puis je vais ensuite tenter de le mettre au mieux en valeur, avec les vêtements, le fond et d’éventuels accessoires, en jouant sur les accords de couleurs et surtout sur les valeurs.

Page 96 Olivier Oudard

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Danse victorienne III. 1978. 52 x 74 cm.

La peinture préférée d'Alex Powers

J’ai trouvé la posture de la danseuse, avec sa jambe levée, très intéressante. En même temps, je ne voulais pas que mon tableau ait pour cadre un studio de danse… ou, de fait, n’importe quel autre endroit prévisible. À l’époque où cette danseuse – appelée Ivey Hill – posait pour moi, j’étais tombé sur cette vieille maison victorienne. Aussi, la décision de réunir ces deux sujets s’est pour ainsi dire imposée d’elle-même. En fait, la question que l’on peut légitimement se poser est la suivante : mais pourquoi danse-t-elle devant une maison de la fin du XIXe siècle ? Ma peinture devait fonctionner sur un plan visuel.

Page 88 Alex Powers

Ma dernière peinture

Ces artistes ont déjà été publiés dans l'Art de l'Aquarelle, nous retrouvons leur dernière peinture.

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The receding tide in St. Malo, Chris Robinson
50X71cm

C'était un exercice très facile de valeur et de profondeur, qui m’a permis d’éviter la tentation de me lancer tout de suite dans un sujet très complexe.

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Tales of Wheel N°4, 76x54 cm   Lok Kerk Hwang
71x50 cm

Je me suis concentré sur les roues rouillées et les paniers en osier, le tout sur fond de rue passante.

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Surfaces and Edges,   Barbara Nechis
49x55 cm. Aquarelle, acrylique, Encre

J’aime ce tableau du fait que l’abstrait est un genre complètement différent pour moi, ainsi que pour son utilisation de l’encre sumi-e et d’une surface que je ne connaissais pas bien..

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Large Rocks,   Joe Dowden
65x50 cm

Ce tableau s’inspire de la grande beauté des chaînes de montagnes de la péninsule arabique.

 

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La Galerie des Glaces à Versailles plongée dans la lumière des contes de fées, Paul Dmoch
65x50cm

Je suis fasciné par la mise en lumière, par l’importance de l’éclairage et de la lumière dans la peinture. Apprendre le jeu de lumière c’est s’oublier soi-même et dépouiller son propre corps-esprit et celui des autres.

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Passage, Marie-Line Montecot
96x63 cm

Je me suis laissée guider par mon inspiration, n’ayant pas d’idée préconçue sur la composition, mais plutôt inspirée par l’amour de la montagne et le goût des grands paysages qui m’habite.

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Green Land N°8,   Tan Suz Chiang
38x60 cm

Mon défi ici : peindre avec une palette de verts, une couleur avec laquelle je n’ai pas l’habitude de travailler.

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Blue Blue Morning, Thomas W. Schaller
45.7x60.9 cm

Cette peinture est entièrement le fait de mon imagination. En fait, je l’ai rêvée. Cela m’arrive parfois : je me réveille avec l’envie de dessiner mon rêve avant de l’oublier ou avant même d’essayer de l’analyser.