Archère

Je continue la série d'amazones, thème que j'ai choisi pour prêter attention à la dynamique des formes.

La nouveauté, c'est l'acquisition d'une tablette graphique Cintiq 13HD, qui me donne plus de liberté dans les croquis et la composition sur Photoshop. Le pas à pas de cette composition, sur le plan technique, est commenté dans la partie technique-numérique site.

Donc le dessin est libre, puisque grâce à la tablette, je peux combiner crayonnage et corrections à volonté!

Photoshop me permet de bien travailler la composition : le cadrage, les valeurs du tableau, l'équilibre des couleurs.

Muni du dessin numérique, je possède les contours, faciles à reporter sur ma feuille de papier, et du rendu du tableau souhaité.

Je commence par le ciel, en prenant trois couleurs : bleu Winsor, appliqué de façon très diluée, Vandyk Brown pour ombrer avec une teinte verte qui est en accord avec le thème marine du tableau, et du Cobalt Violet, pour donner des reflets violets. Je réalise un premier lavis dans une technique de mouillé sur mouillé, et crée un point de lumière avec une éponge et du papier. Je poursuis avec un deuxième lavis, où je renforce soit le bleu winsor, soit l'ombrage auquel je rajoute du gris de Payne.

Je monte le décor en arrière plan, en gardant les couleurs précédentes, mais en ajoutant du gris de Payne. Je monte les valeurs sombre sur plusieurs jours pour m'assurer de la valeur après séchage.

Pour le corps, je reste sur du terre de Sienne brulée, que j'ombre avec le bleu Winsor.

Cette étape étant validée, je peux peindre le casque (avoir préparé les effets de reflet m'est bien utile!) et les autres parties du tableau.

Sur cette expérience partagée entre le dessin sur plaquette graphique et l'aquarelle, je suis assez partagé.

J'ai pas mal dessiné, sur bloc de papier, et surtout sur plaquette. Le dessin peut se suffir à lui-même, et la réalisation d'un noir et blanc est un objectif en soit.

Adjoint à une plaquette graphique, il est possible de faire et refaire sans altérer le dessin original, de zoomer jusqu'au pixel près.

Et pourtant, l'aquarelle reste un mode d'expression privilégié, pratiquement pour les raisons inverses : chaque geste est définitif, le résultat est en grande imprévisible (le mélange des pigments dans l'eau), provoqué certes mais laissant une place au hasard.

Alors ?